Katja Davar

Avec « Electric Spinning Gaze », Katja Davar examine le thème de la métamorphose sur scène ainsi que dans la nature à travers les processus de pliage et de dépliage, d’ouverture et de fermeture des ailes, embrassant ainsi l’inséparabilité de la culture et de la nature. Le point de départ de Katja Davar est une étude de la danse serpentine de la danseuse, chorégraphe et inventrice américaine Loïe Fuller (1862-1928), qui, peu avant l’avènement du cinéma, a développé des chorégraphies abstraites avec de larges costumes de soie, des éclairages colorés et des projections avec la Laterna Magica. Dans le projet de Katja Davar, le tissu de soie devient une surface de projection dynamique, capturée par une caméra à grande vitesse qui semble évoquer des études artistiques sur la lumière et la couleur, ainsi que la littérature poétique de cette période. Que les motifs de mouvement sur le thème proviennent du vol des papillons ou du mouvement déployé des ailes, ils oscillent invariablement entre mouvement naturel et illusion numérique. Une série de dessins abstraits au crayon grand format complète le matériel cinématographique – inspirés des études de vêtements de Matthias Grünewald datant d'environ 1511 – et suggérant des personnages sur une scène dans laquelle les plissés tordus semblent avoir remplacé la figure humaine.